Transmission d'entreprise : pourquoi et quand ? Les bonnes questions à se poser !
La cession d’une entreprise a des répercussions importantes sur la vie privée et professionnelle du cédant et de son entourage. Dès lors, elle mérite une réflexion et une préparation rigoureuses, que ce soit d’un point de vue financier, juridique ou psychologique. Identifier les motifs et les objectifs de la cession est la première étape dans un processus long et fastidieux ! Tour d’horizon des principales motivations personnelles et financières pouvant pousser un propriétaire-dirigeant à céder son entreprise.
Cession d’entreprise : quelles sont les motivations personnelles ?
Lors d’une vente d’entreprise, il est primordial de commencer par identifier les motivations personnelles. Cette première étape est l’une des clés de réussite du projet de cession. Elle permet :
- D’identifier les raisons pour lesquelles vous allez vendre votre entreprise ;
- De déterminer les orientations personnelles que vous souhaitez prendre après la cession.
Plusieurs raisons personnelles peuvent pousser un propriétaire-dirigeant à céder « l’œuvre
de sa vie » :
- Départ en retraite ;
- Déménagement vers une autre région ou un autre pays ;
- Une maladie : le propriétaire-dirigeant doit vendre son entreprise, car son état de santé ne lui permet plus de la diriger ;
- Une volonté de changer de vie ou d’avoir un challenge personnel à accomplir ;
- Le propriétaire désire transmettre son entreprise à des cadres de son entreprise.
Vendre une entreprise : les raisons financières et professionnelles
Les motifs financiers et professionnels auront un impact important sur le processus de la cession tant au niveau des choix stratégiques, des négociations et de la définition du prix. Ils peuvent s’articuler autour des questions suivantes :
- Quelles sont les opportunités financières, sectorielles ou patrimoniales à saisir dans le cadre de la cession : créer une nouvelle entreprise, changer de secteur d’activité ou investir le prix de cession dans des actifs diversifiés (produits financiers, immobilier, œuvres d’art, …)?
- Quel type de cession convient le mieux à mes objectifs : une cession partielle pour rester dans l’entreprise et contribuer à son développement ou une cession totale pour retrouver de nouveaux horizons ?
- Les ressources financières qui seront générées par la vente de mon entreprise suffiront-elles pour réaliser mes objectifs personnels et professionnels ?
- Quelle sera mon orientation professionnelle après la cession : lancer un nouveau projet entrepreneurial, rester dans l’entreprise en tant qu’associé ou salarié, devenir consultant ?
Bien entendu, les motifs financiers sont intimement liés aux motifs personnels. Ils doivent donc être abordés dans le cadre d’une réflexion globale afin que l’ensemble des décisions prises et des orientations choisies soient cohérentes.
L’importance d’une bonne analyse des raisons de la cession
Une fois les raisons personnelles et financières identifiées, il convient de les analyser en profondeur afin d’avoir une vision claire sur la viabilité du projet de cession, les choix et les marges de manœuvre. Par exemple, la décision de vendre son entreprise peut se prendre longtemps à l’avance dans le cadre d’une cession à des cadres. Dans ce cas, les possibilités de planification sont beaucoup plus larges. Par contre, dans le cas d’une maladie, le chef d’entreprise dispose d’une marge de manœuvre limitée, car la cession doit avoir lieu rapidement.
Dans tous les cas, une bonne analyse des raisons vous aide à répondre à deux questions « existentielles » dans le processus de cession :
- Pourquoi céder mon entreprise ?
- Qu’est-ce que je veux vraiment faire après la cession ?
Bon à savoir
L’aspect émotionnel tient un rôle important dans la prise de décision de vendre une entreprise. En effet, tout propriétaire (qui est souvent le fondateur) est naturellement très attaché à son entreprise. Il en résulte que la cession peut être une décision difficile à prendre au regard de la multiplicité et de l’importance de ses enjeux. D’où l’intérêt d’être accompagné par un cabinet de conseil spécialisé dans les fusions-acquisitions.