Céder une entreprise : trois grandes raisons qui motivent cette décision !
Bien définir son projet de cession d’entreprise est primordial pour la réussite de l’opération. Pour cela, il faut d’abord identifier les motivations de cession. Cette étape est nécessaire pour trouver le repreneur idéal et sélectionner le mode de transmission le plus optimal. Dans cet article, nous allons passer en revue trois grandes raisons qui peuvent motiver une cession d’entreprise.
La motivation financière
Céder une entreprise affichant de bonnes performances et une valorisation élevée peut donner lieu à une plus-value significative. En optimisant les conditions de cession, il est possible de maximiser le prix de vente afin de générer des revenus plus importants.
Grâce aux gains obtenus de la vente de son entreprise, le cédant peut diversifier ses investissements et générer de nouveaux revenus. D’ailleurs, la diversification patrimoniale est l’une des raisons principales pour lesquelles les chefs d’entreprises envisagent une opération de cession. C’est le cas notamment de certains propriétaires de startups qui adoptent une stratégie de revente à court terme pour générer une plus-value importante et réinvestir dans d’autres actifs financiers.
La motivation stratégique
La cession d’entreprise peut répondre à de nombreux enjeux stratégiques. Par exemple, une entreprise peut devenir moins compétitive en raison de changements rapides dans le marché : apparition de nouveaux produits, hausse des coûts de production, obsolescence technologique, baisse de la demande, etc.
Dans ce cas, envisager une opération de cession ou de fusion avec une autre entreprise devient un outil stratégique pour assurer la pérennité de l’activité.
Par ailleurs, selon le secteur d’activité et les synergies recherchées, transmettre son entreprise à un acquéreur stratégique peut donner lieu à des avantages incontournables :
- Céder la cible dans le cadre d’une opération de fusion-acquisition permet d’accéder à de nouveaux marchés ou secteurs d’activité ;
- Vendre une partie des actifs ou des actions à un acquéreur disposant d’une expertise ou de ressources importantes permet de renforcer le positionnement de l’entreprise dans son secteur d’activité et d’améliorer sa profitabilité ;
- Fusionner avec une autre entreprise exerçant dans le même secteur d’activité permet de réduire la concurrence ainsi que les coûts d’exploitation et d’accéder à de nouveaux canaux de distribution.
La motivation managériale
Pour différentes raisons, un chef d’entreprise pourrait décider de prendre sa retraite et de céder le flambeau à un nouveau dirigeant. Dans le cas d’une entreprise familiale, une transmission intrafamiliale serait un mode de cession privilégié.
Cela dit, en l’absence d’un successeur potentiel au sein de la famille, le chef d’entreprise doit trouver un repreneur fiable pour assurer la pérennité de la cible. Dans la perspective de trouver le bon acheteur, le cédant doit mener une réflexion approfondie pour identifier les caractéristiques de la personne recherchée et les exigences auxquelles celle-ci devrait satisfaire : compétences, solvabilité, âge, etc.
Dans certains cas, le propriétaire peut envisager de céder son entreprise à un concurrent ou à un ou plusieurs salariés. Bien entendu, chacune des deux options présente des avantages et des inconvénients qu’il faut bien analyser avant de prendre sa décision. Cela dit, une cession réalisée dans ce contexte offre généralement une meilleure stabilité et rassure tant les salariés que les partenaires de l’entreprise.
Bon à savoir :
Pour optimiser la cession d’une entreprise, il est possible de séparer le patrimoine immobilier de la cible des actifs d’exploitation à travers la mise en place d’une société immobilière qui donnera les locaux, les bâtiments et les terrains en location à l’entreprise cible en location. Ainsi, les biens immobiliers deviennent un centre de profit à part entière pour le chef d’entreprise, car ils génèrent des revenus locatifs réguliers. Autre avantage de la détention indirecte de l’immobilier de l’entreprise, ce dernier est protégé des risques d’exploitation et reste à l’abri des créanciers professionnels en cas de faillite ou de procédure collective.